Si vous avez de vieux meubles en bois couverts de poussière qui traînent dans votre grenier ou dans votre sous-sol, ne soyez pas très pressé de vous en séparer. Avec la technique de la patine, vous pouvez leur donner une seconde jeunesse.
Quel meuble ? Quel matériel ?
Je vais d’abord commencer par vous énumérer les meubles sur lesquels cette technique n’aura pas l’effet escompté. Quand bien même le travail est bien exécuté avec des résultats très esthétiques, tous les bois ne peuvent être malheureusement patinés. C’est par exemple le cas des essences rouges comme le cerisier et le merisier. J’en ai déjà fait la mauvaise expérience lors de ma toute première patine.
N’ayant que quelques notions, j’ai en effet fait la grosse erreur de choisir un meuble en acajou. Du coup, je me suis retrouvé avec une très vilaine table de chevet blanc rougeâtre. En outre, évitez également les bois clairs du genre pin, frêne et bouleau. En effet, avant de commencer le travail, vous devez d’abord rendre plus foncé l’ensemble des surfaces du meuble. Ce seront des tâches supplémentaires à faire. Enfin, laissez tomber les contreplaqués. Privilégiez les meubles en noyer, en chêne, ou en érable canadien.
Une fois que vous avez déniché le bon meuble, passez commande chez votre quincailler d’une peinture acrylique à essuyer de couleur gris colombe ou gustavienne, d’une autre peinture d’accroche blanche, de papier de verre à grains moyens et fins. N’oubliez pas les pinceaux ronds et plats si possible avec des poils naturels, un chiffon doux en coton, une éponge et de la cire teintée.
Comment procéder pour patiner un meuble ?
Un petit conseil, si c’est votre toute première patine, faites d’abord votre apprentissage sur un petit objet tel qu’un tabouret ou un cadre en bois, avant de vous attaquer à un bahut ou un vaisselier. Sinon, pour ne pas avoir à gérer des incrustations de poussières et de résidus, aménagez votre atelier dans un endroit ou une pièce à l’abri du vent, mais bien aéré.
La première étape est le décapage pour mettre entièrement à nu le bois en le débarrassant des couches de vernis, de peintures, des taches de graisse, des saletés et autres. Cette phase est d’ailleurs le plus gros du boulot puisqu’avec le papier abrasif, vous devez poncer soigneusement chaque centimètre du meuble jusqu’à ce que la couleur naturelle du bois apparaisse. L’autre solution plus facile et plus rapide est d’utiliser un produit décapant. Mais quoi qu’il en soit, vous devez quand même frotter le meuble. À l’aide de votre chiffon en coton légèrement humidifié, nettoyez les surfaces à patiner. Puis avec le pinceau rond, appliquez une couche de peinture d’apprêt blanche.
J’insiste particulièrement sur l’importance de respecter les temps de séchage entre l’application des différents produits. C’est la condition sine qua non pour réussir la patine. Ici, entre trois ou quatre heures seront nécessaires avant que vous ne puissiez mettre la peinture grise en utilisant cette fois-ci un pinceau plat. Patiner consistera alors à passer l’éponge sur la peinture encore humide dans l’optique de faire légèrement apparaître la peintre blanche en dessous. Pour donner l’aspect vieilli, passez légèrement le papier de verre fin à certains endroits du meuble et sur les coins. Laissez sécher vingt-quatre heures et vous terminerez par la cire.